mardi 10 février 2015

Mojave National Preserve and Death Valley

Et oui, toujours en vie, mais très en retard, je sais ! Mon bon vieil ordinateur, par contre, est bien moins en vie, d’où ce long silence... Enfin, je me suis résignée et investir dans une nouvelle machine infernale et maintenant que tout fonctionne à nouveau comme il faut, je vais me dépêcher de rattraper mon retard, parce que j’ai bien des histoires à vous raconter !


Samedi, le 21 décembre 2013, Jour 103 : 448km (8,939km; 13,853km); Twentynine Palms, CA -> Beatty, NV

Après avoir commencé la journée avec une petite balade dans le désert, j’ai pris la route vers Amboy et j’ai traversé Bristol Lake : une vaste plaine de sel, résidu d’un lac desséché. Quel paysage fascinant ! A partir d’Amboy j’ai pris la célèbre Route 66 jusqu’à la Mojave National Preserve : une partie du désert très vide et aux paysages très variés. Il y avait des montagnes colorées et escarpées, des dunes de sable et des cônes de cendres, résidus d’anciennes éruptions volcaniques. Les cônes rouges et les trainées de lave noire se distinguaient clairement dans le désert. J’aurai aimé avoir plus de temps pour jouer dedans !

A Baker, j’ai pris la 127 vers le nord et j’ai traversé des vallées entourées de superbes montagnes aux strates multicolores. C’était comme si quelqu’un avait peint des rayures sur ces montagnes ! Et finalement, pour le coucher de soleil, je suis arrivée dans le Nevada et pour la première fois, ce soir là, je souffrais sérieusement du mal du Yukon.


Dimanche, le 22 décembre 2013, Jour 104: 443km (9,382km; 14,296km); Beatty -> Las Vegas, NV

Depuis Beatty, j’ai pris la 374 pour accéder à Death Valley. Mon premier arrêt a été Rhyolite, une ville fantôme de la ruée vers l’or du début du 20è siècle. J’ai laissé Mars courir pendant que je visitais les ruines... Il a fait croire à quelques touristes qu’il était un coyote et lorsqu’il est venu en courant vers moi, qui était derrière les dit touristes, ils ont totalement paniqué, pensant se faire attaquer par un coyote et ont couru en hurlant vers leur voiture dans laquelle ils sont montés très vite ! Moi, je me roulais par terre de rire ! Mars La Terreur, ha ha !

Après Rhyolite, j’ai accédé Death Valley par Hells Gate (que de noms invitant, je sais et ce n’est pas tout !). Quelle vue j’avais en entrant dans la vallée, qui s’étendait à perte de vue vers le sud, entourée de montages escarpées aux formes et aux couleurs si variées et les dunes de Mesquite devant moi vers l’ouest. J’ai pris la route vers le sud pour aller me promener le long de Salt Creek (et oui, il y a de l’eau dans la Vallée de la mort), un petit ruisseau à l’eau plus salée que la mer. Il y avait là une faune et une flore pour le moins intrigantes pour la biologiste en moi ! J’ai ensuite visité Harmony Borax Works, un plan d’exploitation de Borax d’il y a 100 ans. Comme c’était étrange qu’il y avait des gens là, pour travailler dans les conditions extrêmes de la Vallée de la mort.

Au centre d’information j’ai appris que dans laVallée de la mort on trouve le point le plus bas des É.U. (86m sous le niveau de la mer), l’endroit le plus sec de toute l’Amérique du Nord et le plus chaud du monde (57°C). Et de Dantes View, à 1 669m d’altitude, j’ai pu à la fois voir ce point le plus bas et le point le plus haut des É.U. continentaux (Mt. Whitney à 4 421m d’altitude). Quelle vue époustouflante, tout Death Valley s’étendait à mes pieds avec ses montagnes colorés et les dépôts de sel et de minéraux dans le fond de la vallée, toute une œuvre d’art de mère nature !

J’ai encore exploré quelques canyons, absorbé toute la splendeur des lieux à différents points de vue panoramiques et finalement me suis rendue dans le fond de la vallée, avec un premier arrêt au Devils Golf Course : une plaine de sel où les cristaux de sel formaient de petits monticules et des cavernes sur lesquels on pouvait marcher et très certainement bien se couper en tombant. Et finalement, mon dernier arrêt a été Badwater Basin, à 86 mètres sous le niveau de la mer. Une plaine de sel et de minéraux et une petite flaque d’eau au milieu de la vallée qui fut, il y a très longtemps, remplie par un immense lac.

Ma destination ce soir là devait être Las Vegas, mais la route était longue. J’ai donc fini par m’arrêter dans le noir, au beau milieu du désert pour me ravitailler un peu et laisser La Terreur se dégourdir les jambes. Au bout de quelques minutes seulement, deux gros pickups armés de spots éblouissants braqués sur moi sont arrivés et m’ont entouré. Toujours les énormes spots sur moi, leur main sur le revolver, deux policiers se sont dirigés vers moi me demandant ce que je faisais là. J’ai dû leur expliquer ma situation plusieurs fois et leur dire que tout allait bien, avant qu’ils ne baissent les spots et leur garde (heureusement, Mars La Terreur s’est fait discret pendant ce temps là) et me parlent normalement. Ils ont fini par être bien sympathiques, m’ont donné quelques conseils pour la route et m’ont laissé finir mes cookies en paix.

Et finalement, les lumières de Las Vegas sont apparues au loin et je suis allée me perdre dans la ville de la décadence...





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